« Apprendre à pécher, c’est mieux que de donner du poisson ». Un adage de sagesse, bien connu, qui caractérise l’axe international d’éducation à la paix de Pax Christi : former le personnel des organisations membres à l’acquisition de nouvelles compétences pour répondre, non pas aux besoins du marché, mais à leurs besoins propres – humanitaires parfois, comme l’accès à l’eau. Une stratégie à long terme que Pax Christi met en œuvre pour contribuer à bâtir des sociétés plus pacifiques et plus pacifiées. Focus sur un projet qui s’achève pour la République centrafricaine.
En République centrafricaine, un habitant sur trois seulement a accès à l’eau potable et il existe peu de formations sur place permettant d’assurer un bon entretien des puits, l’assainissement des eaux et pour sensibiliser les populations aux maladies liées à l’eau.
Aussi, Pax Christi France et Pax Christi International – en collaboration avec le groupe de travail de l’UNESCO sur « l’accès à l’eau pour tous en Afrique » et le Centre Catholique International de Coopération – ont lancé fin janvier 2025, au Burkina Faso, la XXe promotion de stagiaires hydrologues qui s’est déroulée au Centre de formation international 2IE à Ouagadougou.
Vingt-cinq professionnels d’ONG originaires de cinq pays d’Afrique de l’Ouest (Burkina Faso, République Centrafricaine, Bénin, Mali, Mauritanie) ont pu bénéficier, trois semaines durant, d’enseignements et de modules de terrain intensifs pour leur apprendre à manipuler le matériel nécessaire à la construction et à l’entretien des puits (sondes, mallettes de calcul du PH de l’eau, outils de réparation etc).
Pax Christi, référent pour la République Centrafricaine, a envoyé quatre stagiaires travaillant pour des ONG locales et œuvrant dans quatre zones rurales reculées (notamment les villages de Sibut, Bouar, Batangafo, Baoro, Béloko, Cantonnier, Abba et Bouar). Certaines localités se trouvant à 6 ou 10h de route de la capitale Bangui.
Alors que la formation s’achèvera le 14 février, les stagiaires ne cachent pas leur joie et leur reconnaissance d’avoir acquis des savoirs de haute qualité, qu’ils auront pour mission ensuite de transmettre à d’autres une fois rentrés au pays.
La prochaine promotion se tiendra en 2027 et espère pouvoir accueillir de nouveaux pays bénéficiaires du projet.

