La conférence humanitaire internationale pour Gaza organisée par l’Elysée qui se tenait le 9 novembre, ne doit pas faire oublier le rapport que publiait ce jour là l’association GreenFaith sur la manière dont TotalEnergies entend conduire la construction de son oléoduc géant.
Vous pouvez trouver ici ce rapport qui résulte de plusieurs mois d’enquête et que l’on pourrait appeler le rapport de la honte et que GreenFaith nomme « Comme si rien n’était sacré »
Plus de 2000 sépultures se trouvent sur le trajet du futur oléoduc. La majorité a déjà été relocalisée, mais les témoignages recueillis dénoncent une mis en œuvre irrespectueuse des rites et traditions funéraires locales. Les familles affectées ont reçu des dédommagements insuffisants ; les nouvelles sépultures sont de moindre qualité. Certaines sépultures, non reconnues par Total, sont encore sur le tracé de l’oléoduc ; elles risquent d’être profanées dès l’arrivée des bulldozers.
Nous dénonçons la déshumanisation des personnes ougandaises, tanzaniennes, l’esprit et les pratiques colonialistes de Total.
peut-on lire dans le communiqué de presse. Qui précise aussi : « Ces atteintes constituent, pour les communautés locales, une profanation des sépultures familiales et, à ce titre, un acte d’agression culturel et spirituel.
Traiter les sépultures des communautés locales avec aussi peu d’égards relève ni plus ni moins d’un comportement colonialiste. Aucun pays ni aucune entreprise n’oserait s’y livrer ouvertement. Pourtant, force est de constater que ce type d’abus continue d’être monnaie courante.
Nous tenons à saluer le courage des populations locales qui ont accepté de nous parler tout au long de notre travail de recherche sur le terrain. Nous exprimons également toute notre reconnaissance aux dirigeants africains avec qui nous travaillons depuis trois ans et dont la supervision nous fut précieuse. Tous se sont exprimés ouvertement en toute connaissance des menaces, du harcèlement et de l’emprisonnement que font subir TotalÉnergies et les gouvernements de Tanzanie et d’Ouganda à tous ceux qui s’opposent au projet EACOP. »