La brutalité de la guerre en Ukraine nous rappelle l’urgence de promouvoir la non-violence. Le pape François n’a pas attendu cette actualité douloureuse pour tenir un discours “non violent”. Il a d’ailleurs consacré à ce thème son message pour la Journée mondiale de la paix (1er janvier) de 2017.
La non-violence est aussi au cœur de son encyclique Laudato si’ du 24 mai 2015. François y prône résolument l’adoption de l’”écologie intégrale” comme choix de vie, axée sur le rejet de la violence qui est faite à la nature et à l’humanité toute entière à partir d’une remise en cause du modèle de financiarisation de l’économie et d’exploitation indiscriminée des ressources de la planète.
Répondre à l’exhortation de Laudato si’
par des comportements cohérents avec notre souci de préserver la planète implique aussi de s’abstenir, par un choix non-violent, de comportements prédateurs de l’humanité et de ses ressources par une consommation respectueuse de l’environnement et du travail de l’homme, l’évitement de choix non conformes avec cette orientation, l’adoption de comportements qui soutiennent positivement des choix de politique économique, de consommation, d’alimentation, d’épargne, etc. éthiquement responsables.
Il s’agit aussi d’être cohérents avec le choix de faire de la terre le lieu de la paix de Dieu avec les hommes et parmi les hommes, en refusant la guerre, en condamnant les choix politiques qui vont dans le sens du financement de l’armement, notamment nucléaire, qui le renforcent ou en l’entretiennent, en dénonçant le commerce des armes qui entretient les conflits au lieu d’agir pour les stopper.
Tous ces choix sont financièrement coûteux ou, pour le commerce des armes, extrêmement lucratifs, mais toujours moralement discutables. Politiquement, ils devraient faire l’objet d’un vrai débat démocratique.
Par une attitude non-violente et un débat qui vise à éclairer les consciences, les militants de Pax Christi aident à faire évoluer les positions de l’Eglise et de la société vers des choix résolument pacifiques et pacificateurs.
Comment travaille la commission non-violence
Les membres de la CNV se réunissent physiquement au moins quatre fois par an. Dans les intervalles, ils se retrouvent en conférence téléphonique ou en Zoom. Ils élaborent des documents pour le mouvement dans l’espérance qu’ils pourrons être connus par d’autres, en particulier des fiches bibliques, des fiches thématiques (nucléaire militaire), des textes élaborés (Non-violence créatrice), etc.
Chaque membre est en lien actif avec un ou plusieurs mouvements, collectifs ou associations : avec le CCFD-Terre Solidaire pour le développement, avec ICAN pour le désarmement nucléaire, avec des musulmans pour le dialogue, avec JRS Welcome pour l’aide aux migrants, avec la Jivep pour le Vivre ensemble en paix, avec Sabeel pour la justice en Palestine, avec Ensemble pour l’Europe pour la dimension européenne, avec les Marches pour le climat, avec Gandhi International et la Marche New-Delhi/Genève Jai Jagat, etc.
Le champ couvert par la CNV correspond peu ou prou à l’ensembles des thématiques du Mouvement aujourd’hui. C’est pourquoi :
– La CNV s’efforce de travailler de façon transversale en lien avec les autres commissions, car la Non-violence concerne presque tous les aspects de la vie et les problèmes liés à la paix. Pour ce faire, il est souhaité que dans chaque commission de Pax Christi France il y ait un membre de la
CNV.
– Il peut y avoir des liens de travail, entre des membres des commissions permanentes et des commissions temporaires, pour alléger les échanges au sein des commissions permanentes. Ceci concerne surtout la CNV du fait de sa transversalité.