Le 52ème message de la Journée mondiale de la paix du pape François en 2019 nous a invités à réfléchir sur la thème «La bonne politique est au service de la paix». Le message du pape était que la politique, essentiel pour la construction de communautés et d’institutions humaines, peut devenir un moyen de l’oppression, la marginalisation et même la destruction lorsque la vie politique n’est pas considérée comme un service à la société dans son ensemble. Cette année, le thème de la 53e Journée mondiale de la paix du Pape François 2020 est «La paix comme un voyage d’espoir: dialogue, réconciliation et conversion écologique». La réflexion sur ce thème est présentée dans les sections suivantes de son message de (1) Paix un voyage d’espoir face aux obstacles et à l’épreuve. (2) La paix, un parcours d’écoute basé sur la mémoire, la solidarité et la fraternité. (3) La paix, un chemin de réconciliation fraternelle communion. (4) La paix, un voyage de conversion écologique.
Dans un monde dévasté par la guerre et les conflits qui affectent souvent les marginalisés et les vulnérables de notre société, nous sommes invités à réfléchir sur la paix comme objet de notre espérance et l’aspiration de toute la famille humaine. La vertu d’espoir nous inspire et nous garde aller de l’avant, même lorsque les obstacles semblent écrasants. Le Pape discute des différents formes de violence qui déchirent l’humanité et leur véritable signification. Il souligne «Chaque guerre est une forme de fratricide qui détruit la vocation innée de la famille humaine à fraterniser ».
Le message du pape François est un message très fort, un message vocationnel. Cette vocation est celle des enfants de Dieu, frères et sœurs. Mais le Pape souligne «notre incapacité à accepter la diversité des autres, qui favorise alors des attitudes de… domination nées de l’égoïsme et l’orgueil, la haine et le désir de caricaturer, excluent et même détruisent l’autre ». Il souligne le fait que “la guerre est alimentée par une perversion des relations, par des ambitions, par abus de pouvoir, par peur des autres et en voyant la diversité comme un obstacle ». À l’inverse, en respectant les autres, en leur faisant confiance et en les voyant comme des fils et des filles de Dieu, mes frères et sœurs, nous pouvons «briser l’esprit de vengeance et entreprendre un voyage d’espérance.
En réfléchissant à ce message, nous avons l’opportunité d’agir contre les stéréotypes et les préjugésdes autres, domination culturelle et aveuglement culturel et diverses formes d’exclusion expérimenté dans nos communautés, pays et le monde en raison de leur race, sexe, croyance, origine ethnique, statut, orientation et âge. Plus important encore, le pape pose certains critiques questions pour nous aider à réfléchir sur notre manque d’acceptation, la méfiance et la peur des autres comme individus et / ou communauté. «Comment entreprendre un voyage de paix et de réciprocité e respect? Comment briser la mentalité malsaine des menaces et des peurs? Comment cassons-nous la dynamique actuelle de la méfiance? ». Une autre question importante à se poser est la suivante: comment les divisions au sein d’une société, l’augmentation des inégalités sociales et le refus d’employer les moyens d’assurer un développement humain intégral qui met en danger la poursuite de bien? Cela appelle une profonde réflexion et la sollicitation du Saint-Esprit qui nous éclairera afin que nous réagissions positivement en devenant des artisans de justice et de paix.
Selon le Pape, le monde développe un étrange paradoxe, tout en cherchant à garantir la paix «par un faux sentiment de sécurité entretenu par une mentalité de peur et de méfiance, qui finit par empoisonner les relations entre les peuples et entraver toute forme de dialogue ». Le climat de peur renforce la fragilité des relations et augmente le risque de violence, créer des cercles vicieux qui ne mènent jamais à une relation pacifique. Le Pape se concentre sur notamment sur le danger de la dissuasion nucléaire «qui ne peut que produire une illusion de sécurité». Réfléchissant à cela, le pape François met en garde contre l’illusion de penser que nous pouvons «maintenir stabilité dans le monde par la crainte de l’anéantissement »par opposition à la protection et à la préserver la vie et développer une «éthique globale de solidarité et de coopération au service futur façonné par l’interdépendance et la responsabilité partagée dans toute la famille humaine aujourd’hui et demain”. Quelle est l’inspiration de cette perspicacité du pape François sur la violence sous toutes ses formes n’a jamais conduit à la paix, notamment en ce qui concerne l’utilisation d’armes de destruction massive. La Paix ne sera jamais atteinte par la dissuasion nucléaire ou tout acte de violence, au contraire, «La paix émerge du fond du cœur humain». Nous sommes appelés à vivre sans crainte nous avons un Dieu qui nous aime malgré notre faiblesse et nos besoins comme illustré dans la parabole du fils prodigue (Lc 15, 11-24). Par conséquent, dans notre recherche de la paix, puissions-nous «trouver l’inspiration dans l’amour que Dieu a pour chacun de nous: un amour libérateur, illimité, gratuit et infatigable”. Pour briser cette dynamique de méfiance, nous devons donc «poursuivre une véritable fraternité basée sur notre origine commune de Dieu et exercée dans le dialogue et la confiance mutuelle. Le désir de paix est profondément ancré dans le cœur humain et nous ne devons pas nous résigner à cherchant autre chose que cela ».
Le Saint-Père parle alors de la paix comme d’un «voyage d’écoute basé sur la mémoire, solidarité et la fraternité ». Réflexion sur l’horreur des bombes atomiques larguées à Hiroshima et Nagasaki en août 1945 et les souvenirs des Hibakusha (les survivants de la bombe), le pape François exalte l’importance de garder et de préserver la mémoire du passé événements. De tels souvenirs ne doivent pas seulement être un rappel afin d’éviter des événements similaires qui se passe mais aussi pour «permettre à la mémoire d’être le fruit de l’expérience, servir de base et inspiration pour les décisions présentes et futures de promouvoir la paix ». Garder le souvenir des victimes vivant suscite un nouvel espoir chez les individus et les communautés par opposition à la recherche de vengeance ce qui tend à créer plus de violence. Dans cette perspective, nous invitons chacun de nous à étudier notre contexte et, le cas échéant, honorer les souvenirs des victimes afin que leur et notre espoir puissent être allumé afin d’exploiter la paix.
Dans l’obscurité de la guerre et de la violence, une simple main tendue peut parfois déclencher de nouvelles énergies et raviver un nouvel espoir chez les individus et les communautés. Ouvrir et tracer le chemin de paix est un défi «complexe» car les intérêts en jeu dans les relations sont multiples et contradictoire. Nous ne pouvons vraiment atteindre la paix que si nous recherchons la vérité ensemble «au-delà des idéologies et opinions divergentes ». Par le dialogue et l’écoute les uns des autres, cela «peut conduire à la compréhension et l’estime mutuelles, et même de voir dans un ennemi le visage d’un frère ou sœur ». Le processus de paix est un engagement à long terme. Le Pape insiste sur le fait que «le monde n’a pas besoin de vaines paroles mais de témoins convaincus, d’artisans de paix, ouverts au dialogue qui rejette l’exclusion et la manipulation ». Le Saint-Père développe alors le rôle de démocratie qui peut être «un paradigme significatif de ce processus». Il met également en garde contre sociétés fracturées où «l’augmentation des inégalités sociales et le refus d’employer les moyens de développement humain intégral mettent en danger la poursuite du bien commun ». C’est au programme à l’Église et à ses organisations de participer au service de ce bien commun à travers transmission des valeurs chrétiennes, enseignement moral et travaux d’éducation sociale.
Dans la troisième partie de son message, le Pape fait référence à la Bible où de nombreux passages montrent que l’autre ne doit jamais être enfermé dans ce qu’il a à dire ou à faire, mais il faut le considérer selon la promesse qu’ils portent en eux. Le pape François nous invite à respecter, pardonne, réconcilie. Il nous appelle à réfléchir sur le pouvoir du pardon tel qu’enseigné par Jésus-Christ (Mt 18, 21-22) – pardonner «soixante-dix fois sept». Nous apprenons à vivre dans le pardon pour peut «grandir dans notre capacité à devenir des hommes et des femmes de paix» et offrir cette paix aux hommes et femmes de notre temps.
Le Saint-Père invoque une communion fraternelle dans chaque domaine d’existence, social, économique et politique. Ce faisant, nous imitons le Christ qui a été le premier réconciliateur par sa mort le une croix «faisant la paix par le sang de sa croix» (Col 1:20). En cette journée mondiale de la paix message, on nous rappelle que pour ceux qui suivent le Christ, le voyage vers la paix est soutenu par le sacrement de la réconciliation qui renouvelle les individus et les communautés. C’est un voyage qui appelle à la patience et à la confiance, à l’écoute les uns des autres et à la contemplation monde que Dieu a donné pour être notre maison commune et celle des générations à venir.
Dans ce message de paix, le Pape nous invite également à réfléchir sur la «conversion écologique» en tant que façon de construire la paix. Ainsi, chacun de nous est mis au défi d’examiner notre exploiteur, attitude dominatrice, abusive et égoïste envers l’environnement et les ressources notre Créateur nous a confié en tant que dépositaires. C’est aussi une réflexion sur la façon dont nous traitons d’autres, en particulier les personnes marginalisées et vulnérables. Nous sommes donc invités à parcourir le voyage de «conversion écologique» pour respecter et nourrir la terre et tout ce qui vit en elle, y compris la vie humaine. Par la conversion écologique, nous nous mettons au défi et les autres à une nouvelle façon de voir la vie tout en appréciant la générosité de Dieu envers nous pour partager la terre avec nous. Cela nécessite un changement d’attitude et une transformation de la façon dont nous être en relation avec le Créateur, qui est l’origine et la source de toute vie, avec les autres et avec Dieu création dans toute sa richesse. Ainsi, comme le fait remarquer le Pape, «nous devons changer la façon dont nous penser et voir les choses et devenir plus ouvert à la rencontre des autres et à l’acceptation du cadeau de la création, qui reflète la beauté et la sagesse de son Créateur ». De plus, en réfléchissant à la récente visite du pape dans la région panamazonienne et sa réflexion sur cette visite, l’appel à nous est s’efforcer d’œuvrer pour des relations pacifiques entre les communautés et la terre, entre le présent et le passé, entre l’expérience et l’espoir. Le pape François nous invite également à trouver de nouvelles façons de vivre ensemble, de célébrer et de partager la vie avec les autres ainsi que de respecter et apprécier la terre comme notre maison commune.
Enfin, le Pape revient sur le thème qui a ouvert le texte, celui de «l’espoir». «La paix ne sera pas obtenu à moins qu’on ne l’espère », souligne le pape François qui désigne la patience et la confiance comme support. Il continue d’expliquer cela. En premier lieu, cela signifie croire en la possibilité de la paix, croire que les autres ont autant besoin de la paix que nous. Ici, nous pouvons trouver l’inspiration dans l’amour que Dieu a pour chacun de nous; l’amour libérateur, illimité, gratuit et infatigable.
Puissions-nous tous sur les cinq continents – jeunes et vieux, femmes et hommes, tous créés dans le image et ressemblance «vivre une vie de paix et développer pleinement la promesse de vie et d’amour demeurer dans leur cœur ». Alors que nous continuons à servir dans nos différents contextes et capacités; comme nous faisons avancer nos quatre domaines d’intervention Pax Christi International: (1) La non-violence comme style de politique de paix. (2) Le traité d’interdiction des armes nucléaires (3) Extractifs en Amérique latine (4) Renouvelé Processus de paix israélo-palestinien; et comme nous attendons avec impatience de célébrer le 75e anniversaire de Pax Christ International en mai 2020 à Hiroshima, mai l’inspiration de cette journée mondiale 2020 du message de paix continue d’être l’élan qui nous anime. Puissions-nous continuer à travailler pour monde où tous connaîtront l’égalité et la justice sociale; où «l’autre» n’est plus traité comme un ennemi mais un ami, où les épées seront transformées en socs de charrue, où La création de Dieu sera nourrie et respectée et tous se réuniront en reconnaissance au Créateur de nous tous
Puisse le Créateur de nouveaux commencements marcher doucement avec chacun de vous et vous apporter la paix et votre famille en cette nouvelle année 2020. En créant des cultures de paix dans votre vie de tous les jours, Puissiez-vous ressentir la paix, la joie et l’espérance