Notre histoire
La Paix, l’affaire de tous.
Pax Christi rassemble des hommes et femmes, de toutes nationalités, de toutes conditions, des laïcs, de toutes professions, des prêtres, des religieux, des religieuses. Ils agissent seuls ou en équipe et se rassemblent pour prier ensemble (messes et retraites), réfléchir ensemble (lors de groupes de travail, de webinaires, de colloques ou de congrès) et agir ensemble (lors de pèlerinages, de marches, d’activités proposées pour éduquer à la paix).
La Paix, toute la société est concernée.
La Paix se vit et se construit à tous les niveaux de la société, de la paix intérieure et personnelle à la paix communautaire, nationale et internationale. L’association entend apporter à ses membres une spiritualité de la paix, enracinée dans l’Évangile, une formation à la construction de la paix, des analyses, des méthodes et des objectifs d’action pour développer une culture de paix.
La Paix, n’est pas seulement l’absence de guerre…
Mais une « société réussie », fondée sur des valeurs : la vérité, la justice, l’amour et la liberté, à vivre entre les personnes, les peuples et les nations, selon la doctrine sociale de l’Eglise, en particulier l’encyclique de Jean XXIII, Pacem in terris (1963), Populorum Progressio (1967), Laudato Si’ (2015) et Fratelli Tutti (2020) et les documents du Concile Vatican II.
Histoire d’un mouvement pionnier.
L’initiative du mouvement revient à Mme Marthe Dortel-Claudot, professeur de lycée d’Agen (Lot et Garonne). Durant l’hiver 1944-1945, elle ressentit intérieurement l’urgence d’une campagne de prières pour la réconciliation franco-allemande. Elle en fit part à Mgr Saliège, qui accepta ; puis à Mgr Théas qui devint le président de ce « premier Pax Christi », Madame Dortel-Claudot en assurant le Secrétariat Général.
« Pax Christi in regno Christi », c’est ainsi que s’intitulait la « Croisade prières pour la conversion de l’Allemagne » dont l’annonce était signée par Mgr Pierre-Marie Théas à Pâques 1945, puis par Mgr Jules Saliège à la Pentecôte de la même année. Mgr Théas fut l’un des 5 prélats à protester publiquement contre la déportation des Juifs et son rôle, comme celui de Mgr Saliège, fut reconnu par la distinction de Juste parmi les nations. Arrêté en , il prêcha auprès de ses codétenus « l’amour de ses ennemis ». Pax Christi grandit vite et des évêques de France et d’Allemagne ne tardèrent pas à apporter leur soutien à cette initiative.
La « Croisade » de prières pour la paix et la réconciliation franco-allemande », association née en 1945, dans le sud-ouest de la France avec le soutien de l’évêque de Montauban, Mgr Théas, qui, pendant la guerre, a dénoncé la persécution des Juifs, est devenue en 1950 le « Mouvement catholique international pour la paix », reconnu par l’ Eglise, avec des statuts et des liens précisés avec la hiérarchie catholique, dans un domaine sensible, en pleine Guerre froide.
Histoire d’un mouvement héritier.
A partir de 1950, le mouvement Pax Christi reprend l’héritage du « Sillon » de Marc Sangnier qui, entre les deux guerres, avait travaillé à la réconciliation Franco-allemande et à la paix en Europe, à la demande de Benoit XV, c’est pourquoi Joseph Folliet, représentant de la jeunesse catholique de France à la grande Rencontre internationale des « Jeunes pour la paix » à Bierville en 1926, devint vice- président de la section française de Pax Christi en 1950. La figure de l’abbé Franz Stock, apôtre de la réconciliation, aumônier allemand des prisons à Paris pendant a guerre 1939-1945 et directeur du « Séminaire des barbelés » à Chartres, lui aussi présent à Bierville, a toujours inspiré le mouvement.
La nouvelle étape commencée en 1950, à la demande du père Montini, futur pape Paul VI a été conduite par le cardinal Feltin, archevêque de Paris, président international de Pax Christi, le Père Bernard Lalande, secrétaire du cardinal Emmanuel Suhard, délégué international ecclésiastique (jusqu’en 1976), et aussi par le secrétaire international laïc, Carlos Santamaria, brillant universitaire catalan.
Quelle organisation aujourd’hui ?
En France, Pax Christi est présidé par Mgr Hubert Herbreteau, évêque d’Agen. Alfonso Zardi en est le Délégué général, Fr.Vlatko Maric, franciscain en est l’aumônier national.
Un Conseil national, regroupant les représentants des régions définit les orientations du mouvement.
Le travail de Pax Christi
Les activités de Pax Christi se conçoivent en trois fonctions inséparables :
- la prière pour la paix
- l’étude
- l’action personnelle et collective pour la paix.
Les efforts de Pax Christi se concentrent autour de 5 axes :
- Dialogue et éducation à la paix
- Défense de la Création et de l’environnement
- Désarmement, Défense et sécurité
- Droits de l’Homme
- Développement solidaire
Quelques dates de référence :
1950. L’association « Croisade de prières pour les Nations » devient : « Pax Christi, Mouvement catholique international pour la paix ». Le cardinal Feltin en devient le président international et Mgr Théas, président de Pax Christi France.
1951. Première « Journée de la paix » à l’initiative de Pax Christi. Le Concile Vatican II reprendra cette initiative pour le 1er janvier de chaque année. Un Message du pape pour la paix est diffusé à tous les pays du monde.
1952. En lien avec le Secours Catholique, Pax Christi-France organise un service d’accueil aux étrangers. Première « Route internationale des jeunes ».
1960. Congrès international de Pax Christi à Genève. Discours du Cardinal Feltin : « le développement est le nouveau nom de la paix ».
1962-1965. Participation active des Evêques-présidents de Pax Christi et des experts de Pax Christi a à la préparation du document central du Concile Vatican II, « l’Eglise dans le monde de ce temps (Gaudium et spes) et aux deux encycliques : Paix sur la terre (Pacem in terris, 1963) et « le Progrès des peuples », (Populorum progressio, 1967). Les évêques qui président les sections nationales de Pax Christi demandent au pape Paul VI de créer le Conseil pontifical Justice et Paix.
1970. Participation à la « Conférence mondiale des religions pour la paix ».
1979. Pax Christi international obtient un statut consultatif d’ONG au sein des instances de l’ONU.
1983. Pax Christi reçoit le Prix UNESCO pour l’éducation.
Décennie 1990. Participation aux instances pour le Désarmement : munitions à fragmentation, mines anti-personnelles. Pax Christi développe une nouvelle dimension de la paix : la défense de l’environnement.
Années 2000. Pax Christi international rassemble plus de 100 organisations dans le monde.
Dès 1950, Pax Christi a été moteur :
- A partir de 1952, sont organisés dans toute l’Europe des Routes internationales de jeunes afin de les accueillir dans des Centres de rencontres internationales situés dans les hauts lieux de pèlerinages et de spiritualité (Vézelay, Lourdes, Chartres, Le Mont Saint Michel etc.)
- Pour venir en aide aux peuples de la faim et montrer les liens entre le développement et la paix, (« Le développement est le nouveau nom de la paix », cardinal Feltin,1960), d’où la création du CCFD (Comité contre la faim et pour le développement)
- Pour montrer les liens entre l’écologie et la paix (dès 1980, avec la création du réseau Paix environnement et modes de vie, création)