Papa est parti entouré de ses enfants le 16 août 2024 , dans le calme… Il a rejoint notre maman (Françoise Boneu – voir l’hommage que nous lui avons rendu en 2022) dans la paix. Ci-dessous, vous trouverez des extraits de son livre « Jacques BONEU – Un homme libre », car Il était très attaché à toute forme de liberté y compris sa relation à la foi. Il y retraçait sa vie et on y trouve quelques pages qui décrivent son engagement à Pax Christi, avec maman. Ces moments passé avec Pax Christi furent importants dans leur vie à tous deux. Benoit Boneu.
(…) Parallèlement à mon parcours professionnel, il y avait mon parcours spirituel, notre parcours spirituel, avec mon épouse.
En 2000 quand je suis parti à la retraite, mon frère François Boneu nous a fait rencontrer un prêtre, Michel Martin, fils de la Charité. Il l’avait rencontré dans l’avion à l’occasion d’un de ses voyages en Colombie alors qu’il rendait visite à ses enfants. Michel Martin était aumônier et faisait partie du mouvement Pax Christi.
Pax Christi est un mouvement d’après-guerre créé par Monseigneur Théas, évêque depuis 1947 à Tarbes.
Pierre-Marie Théas, né à Barzun dans les Pyrénées- Atlantiques le 14 septembre 1894 et mort à Pau le 3 avril 1977, est un évêque catholique français, évêque de Montauban, puis de Tarbes et de Lourdes. Il se singularise au sein du clergé français en étant un des rares évêques à avoir protesté publiquement contre les mesures antisémites du gouvernement de Vichy. Son engagement actif dans le secours des Juifs de sa région lui a valu d’être déclaré Juste parmi les nations en 1969.
Évêque de Tarbes et Lourdes, il est à l’origine de la construction de la basilique souterraine Saint-Pie X. Homme de caractère, ayant protesté à de nombreuses reprises contre des arrestations abusives, affirmant en privé que la lutte contre les nazis était un devoir de chacun, il est finalement arrêté par la Gestapo le 9 juin 1944, le même jour que Monseigneur Saliège. Interné à Toulouse puis au Frontstalag 122 près de Compiègne, il est libéré par la 28th US Infantry Division la nuit du 31 août au 1er septembre 1944. Le 7 septembre 1944, il rencontre le général de Gaulle à Paris qui lui confie une mission auprès du pape Pie XII afin que le Vatican reconnaisse le Gouvernement provisoire de la République française, ce qu’il obtient le 5 décembre 1944. Son internement, qui lui fit côtoyer des protestants, des israélites, des orthodoxes et des communistes, semble l’avoir marqué profondément et lui fait prendre conscience de la nécessité d’initiatives œcuméniques. Dès mars 1945, il est à l’initiative, avec Marthe Dortel-Claudot, du Mouvement de Réconciliation franco-allemand qui deviendra le mouvement Pax Christi.
Le mouvement Pax Christi nous plaisait. Donc j’ai pris ma retraite, et j’ai contacté Michel Martin. Il cherchait quelqu’un pour s’occuper du pavillon Pax Christi dans le sanctuaire de Lourdes. Il y avait là des pavillons de missions, dont celui de Pax Christi. La personne qui s’en occupait, Isabelle Palenguin était médecin dans le Gers. Elle avait demandé à être remplacée.
Avec Françoise nous avons pris la suite, et nous avons découvert un autre monde. Un pavillon est un lieu où l’on communique avec ceux qui entrent. Aussi, nous avons rencontré des gens qui venaient de partout en France. Tout cela a contribué aux étapes de notre vie intérieure, nous a nourris (…)
La mission de Jacques et Françoise à l’époque au sein du pavillon Pax Christi de Lourdes qui se trouve parmi les pavillons missionnaires le long du Gave, se poursuit aujourd’hui par la présence de Laurence Pecantet au « Parvis », dans le sanctuaire.
Les pavillons missionnaires étant en effet excentrés des lieux de rendez-vous de Lourdes, les associations (dont Pax Christi) qui y étaient présentes ont souhaité aller à la rencontre des pèlerins au cœur même du sanctuaire. Le sanctuaire les accueille donc depuis plusieurs années au parvis sainte Bernadette (en face de l’église sainte Bernadette) où elles peuvent partager leur message évangélique selon leur charisme propre.
