Témoins de l’incarnation du Christ

On l’a appelé Jésus de Nazareth, alors qu’il est né à Bethléem. Un modeste village, dont il n’est pas fait mention dans l’Ancien Testament. C’est pourtant le lieu de l’Incarnation.
Basilica oj Anunciation © Nadim AsfourCTS
4ème dimanche, « Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils » (Lc 1, 26-38)

Saint Jean raconte (1 , 45-46) : « Philippe trouve Nathanaël et lui dit : celui dont Moïse a écrit dans la Loi, ainsi que les prophètes, nous l’avons trouvé, c’est Jésus, fils de Joseph de Nazareth. Et Nathanaël lui dit : de Nazareth peut-il sortir quelque chose de bon ? ».
C’est dans ce lieu que Jésus grandit et passe une grande partie de sa vie. On est surpris que le Verbe se fasse chair et grandisse dans un village aussi modeste et inconnu qui n’a pas bonne réputation. C’est la manifestation du mystère de l’Incarnation d’un Dieu tout puissant qui s’abaisse jusqu’aux hommes.

Un mystère caché
Les Évangiles restent discrets sur les années de jeunesse de Jésus, mis à part un court séjour à Jérusalem pour la présentation de Jésus au temple : la sainte famille demeurera dans ce petit village de Nazareth à l’écart des voies de communication. Marie, la mère de Jésus, veille sur l’éducation de ce fils dont elle ne perçoit pas encore pleinement le destin. Une fois encore, tout est caché et le mystère grandit loin de la vue du plus grand nombre et des puissants.

Nul n’est prophète en son pays
Luc rapporte dans son Évangile qu’une fois adulte, après avoir vécu à Capharnaüm, Jésus revient à Nazareth. Selon son habitude, il entre dans la synagogue le jour du sabbat et se lève pour faire la lecture. Tout le monde est surpris et étonné, car chacun sait que le fils du charpentier, qu’ils ont vu grandir dans les murs du village, a déjà accompli des merveilles à Capharnaüm. Les habitants du village attendent qu’il en fasse autant dans son propre village. Mais loin d‘accomplir des merveilles, Jésus provoque la colère des habitants.
La foule veut le jeter du haut d’un promontoire que l’on nomme de nos jours le djebel El-Qafsé. Mais, lui va son chemin, précise l’écriture. Nous aussi qui pensons connaitre Jésus, saurons-nous l’accueillir comme notre Sauveur le jour de Noël ?

Dans la pauvreté et l’anonymat
Que reste-t-il aujourd’hui de ce Nazareth du temps de Jésus ? S’il n’existe plus aucune maison en maçonnerie datant de l’époque du Christ, les nombreuses grottes creusées à même la roche servant de greniers et de dépendances sont encore visibles de nos jours. Parmi elles, la maison de la Vierge et la grotte de l’Annonciation, des lieux bénis que la tradition célèbre depuis des siècles comme des lieux faisant référence aux événements rapportés par l’Évangile. Plusieurs églises viendront consacrer la sainteté de ces vestiges vénérés par les pèlerins, dont la Basilique de l’Annonciation, édifiée en 1955.
Le Mystère de l’Incarnation, tel qu’il est annoncé par l’ange, trouve sa tonalité dans ces villages qui ont abrité la naissance et l’enfance de Jésus.

Monseigneur Marc Stenger,
coprésident de Pax Christi International

PU du quatrième dimanche de l'Avent

« L’ange Gabriel fut envoyé par Dieu ». Seigneur, tu ne te lasses jamais d’envoyer dans le monde des messagers pour redresser les sentiers de l’humanité et annoncer la paix. Prions pour que nous puissions rester attentifs aux appels de l’Esprit Saint qui nous envoie sans cesse porter la Bonne Nouvelle aux pauvres et aux malheureux. Inspire-nous des paroles, des gestes, des réactions au service de la paix. Toi, qui as su faire œuvre de justice et de miséricorde en ce monde, enseigne-nous tes voies d’humanité.

« Comment cela va-t-il se faire ? ». Seigneur, tu ne cesses d’inviter les hommes et les femmes de notre temps à s’aimer et à dialoguer. Bouleversés et muets face à l’embrasement de la violence en Terre Sainte, nous nous tournons humblement vers Toi avec cette question d’enfant : « comment la paix se fera-t-elle et quels en seront les chemins ? » Toi qui as connu et vaincu la violence des hommes, apprends-nous l’espérance et la résilience pour nous permettre de désirer toujours plus l’avènement de la paix malgré les obstacles et l’adversité.

« Voici la servante du Seigneur ». Seigneur, tu continues à faire naître des vocations d’artisans de paix à travers les âges et les événements. à la suite de tous les serviteurs qui ont accepté de t’imiter dans la folie de ton amour pour les hommes, nous te prions pour que des semeurs et moissonneurs fidèles trouvent le courage de s’opposer à tout type de fanatisme et posent des gestes prophétiques de fraternité.

Un article à retrouver dans le Journal de la paix de l’Avent spécial Temps de la paix, en partenariat avec Terre Sainte Magazine.
Des propositions pour la semaine de Noël
Le geste de paix cette semaine : SOUTENIR L’ŒUVRE D’ORIENT

Monseigneur Gollnish, vicaire général de l’Ordinariat des Catholique des églises Orientales résidant en France, est aussi directeur de l’ Œuvre d’Orient, association qui vient en aide aux chrétiens d’Orient depuis 1856 :
23 pays au Moyen-Orient, dans la Corne de l’Afrique, en Europe Orientale et en Inde sont ainsi secourus.
à travers les évêques, les prêtres et les communautés religieuses qui sont soutenus, ce sont des actions d’éducation, de soins et d’aide sociale, de sauvegarde de la culture et du patrimoine qui sont menées pour tous, quelque soit sa religion.
C’est une véritable œuvre universelle qui est conduite par les catholiques de France.

Pour soutenir l’Œuvre d’Orient, les chrétiens d’Orient et les populations en difficulté, rendez-vous sur oeuvre-orient.fr

Prière pour notre semaine : TU VIENS SANS CESSE, TOI NOTRE DIEU
Il vient sans cesse, notre Dieu incarné.
Il vient de jour, il vient de nuit.
On l’attend par la porte,
Il vient par la fenêtre.
On l’attend dans la joie,
Il arrive avec sa croix.
Il vient dans l’abondance
Et plus encore dans la pauvreté.
Il vient quand il est désiré
Et il surgit quand on ne l’attendait pas.
Il vient par sa Parole et son Eucharistie avec tous ses mystères.
Il vient dans le silence, dans la brise d’élie.
Il vient aussi dans la foule et dans le bruit.
Il vient par tous ces visages rencontrés au long des heures.
Il vient à chaque instant
Mais mes yeux sont empêchés de le reconnaître.
Il vient avec Marie, les anges et les saints.
Un jour il viendra me prendre en son Royaume;
J’entends son pas sur la route. Il vient, il vient, il vient à jamais.
Frère Jean-Marie Gonin
La paix en action : UNIR LES CATHOLIQUES

Si l’archevêque de Paris est l’Ordinaire des Catholiques des Églises Orientales résidant en France, il est assisté par un vicaire général, Monseigneur Gollnish et deux vicaires épiscopaux dans cette mission.

Cet ordinariat est comme un diocèse, et fait d’ailleurs partie de la Conférence des évêques de France. Les catholiques orientaux sur le sol français font donc bien partie de l’église de France, mais l’ordinariat les soutient pour qu’ils soient visibles dans l’église et ne perdent pas leur identité. à cette fin, l’ordinariat les aide aussi à rester en lien avec leur Patriarche ou leur archevêque majeur.

Retrouvez l’intégralité des propositions pour les dimanches de l’Avent ainsi qu’une proposition de messe pour la Journée mondiale de la paix le 1er janvier dans le dernier numéro du Journal de la Paix.