Après l’annexion de quatre territoires ukrainiens, et face au risque de surenchère, le Pape François a lancé un appel exceptionnel à Vladimir Poutine pour qu’il fasse taire les armes.
Mgr Marc Stenger
Le dimanche 2 octobre avant l’Angelus le pape François a lancé un appel pressant à Vladimir Poutine pour qu’il accepte un cessez le feu « par amour de son peuple pour qu’il arrête cette spirale de violence et de mort ». Le Pape avait choisi de remplacer ce jour-là la méditation habituelle sur les textes du jour par une réflexion sur la terrible et inconcevable blessure de l’humanité liée à la guerre.
Il l’invite à être ouvert à des propositions sérieuses de paix. Il se dit « attristé en raison des rivières de sang et de larmes versés depuis le début de la guerre »
Que les armes se taisent et que l’on recherche des conditions pour ouvrir des négociations capables de mener à des solutions non pas imposées par la force, mais concertées, justes et stables.
Ce qui a poussé le Pape à aller un cran plus loin, c’est l’annexion de quatre territoires ukrainiens et les risques d’emballement qui y sont liés. Le Pape fait appel aux responsables politiques pour qu’ils promeuvent des stratégies non violentes et des initiatives de dialogue contre la folie de la guerre.
François n’avait pas lancé un appel aussi long avant la prière de l’Angelus depuis la guerre en Syrie en 2013.
La circonstance, commente Alessandro Girotti, le vice-directeur des médias du Vatican, rappelle le message radio du 25 octobre 1962 émis par le pape Jean XXIII , au moment de la crise de Cuba : le pape de Pacem in Terris et celui de Fratelli Tutti nous rappelle que la guerre et , a fortiori, la guerre nucléaire, est une folie.
Pax Christi International s’associe sans réserve à cet appel.
