Anniversaire de la croix de Bühl: rappeler l’exigence de la paix

Nous sommes en 1952. Sept ans après sa naissance, Pax Christi inaugure à Bühl, dans la Forêt Noire, la Friedenkreuz. Dix mille personnes sont réunies pour découvrir cette croix de la paix érigée avec le reste de la ligne Maginot et du « Westwall ». Sur le socle, une déclaration en quatre langues (allemand, français, russe et anglais) est gravée dans la pierre « Dieu c’est l’amour ».

70 ans plus tard, alors que la guerre a ressurgi sur le sol européen, Pax Christi était au rendez-vous, le 7 mai, pour célébrer l’anniversaire de cette croix et avec lui celui de la réconciliation franco-allemande, ferment de la construction européenne.

« Il en a été pour [cette croix] comme pour beaucoup de monuments au bord des routes : ils sont simplement là, on les remarque – mais la plupart du temps sans y prêter une attention profonde. Mais tout à coup, la croix de la paix de Bühl est à nouveau d’une actualité inquiétante », pouvait-on lire récemment dans le journal diocésain allemand Konradsblatt. Et l’article de poursuivre : « [La croix de Bühl] rappelle une époque où l’Europe était secouée par une guerre cruelle : elle a été érigée à partir des débris de la ligne Siegfried et de la ligne Maginot, dans l’espoir que plus jamais une guerre ne provoquerait de ruines en Europe. Maintenant, tout est différent, les regards qui se posent ces jours-ci sur la Croix de la Paix de Bühl sont plus intenses, tantôt pleins d’inquiétude, mais aussi d’espoir… ».

Cette croix a tant à nous dire aujourd’hui de l’horreur de la guerre, du courage de la réconciliation et de l’exigence de la paix. Mgr Marc Stenger, le co-président de Pax Christi international et Alfonso Zardi, délégué général de Pax Christi France, étaient présents aux côtés de Mgr Peter Kohlgraf, le président de Pax Christi Allemagne et la présidente fédérale Stefanie Wahl de l’antenne allemande.