Alors, on fait quoi?

Qu’est-ce qui inquiète les Français ? Quels soucis ont-ils auxquels le prochain président devra forcément apporter une solution ? La santé, répondaient les interviewés en décembre 2020, le pouvoir d’achat, disaient-ils en septembre 2021, ou encore l’environnement. Vous êtes un peu perdus ? Normal, les préoccupations des Français sont largement différentes des sujets diffusés par les médias et mis en avant par les politiques (Ifop, juin 2021).

Alors, on fait quoi ?

Le risque d’un dialogue de sourds est réel, avec d’un côté des inquiétudes qui s’expriment confusément et au gré des sondages – dont il faut attendre une multiplication dans les semaines à venir – et de l’autre les thématiques adoptées et martelés par les pré-candidats (pour se faire choisir) puis les candidats (pour se faire élire). Le but de ces derniers étant non pas de répondre aux questions (changeantes), mais de changer de question pour faire prévaloir la réponse (toute prête) qu’on travaille depuis des mois…

Alors, on fait quoi ?

Avec les moyens (modestes) qui sont les nôtres et conformément à notre mission (ambitieuse), Pax Christi souhaite placer au cœur du débat la question de la paix, oui, la paix. La paix que nous voyons violée dans tellement de pays et régions du globe, mais qui souffre aussi chez nous, dans nos quartiers où sévissent la solitude ou le chômage, où dominent exclusion sociale et pauvreté, où richesse et indifférence se côtoient. La culture du rebut, la globalisation de l’indifférence, le repli sur soi tant décriés par le pape François (et non seulement) et que nous voyons insidieusement à l’œuvre dans nos propres agissements et ceux de tant de nos frères et sœurs, et aussi dans les propositions parmi lesquelles nous aurons à choisir dans 160 jours à peine.

Alors, on fait quoi ?

Parlons de paix, faisons la paix. Comment et par qui est-elle malmenée, comment et par quoi la réparer, la rétablir, la vivre timidement puis avec assurance dans une société rendue à la fraternité ?
Pax Christi propose donc un itinéraire en quatre étapes et une arrivée, un tour des Français plutôt qu’un tour de France, pour aller « de la sécurité vers la paix », pour sortir des peurs qui nous tenaillent et nous font souhaiter murs et interdits, et aller vers cette société d’amitié sans laquelle il n’est pas d’avenir. A partir du 9 novembre, nous vous donnons amicalement rendez-vous toutes les quatre semaines pour écouter, discerner, débattre en compagnie de penseurs, acteurs de la vie économique et sociale, témoins des temps qui changent et dons les « signes » nous parlent. Pour aller vers la paix en nous-mêmes d’abord, pour concevoir aussi la vie en société comme un partage et non un affrontement, pour se positionner dans l’espérance et pas dans la résignation.

Alors, on fait quoi !